Apprendre autrement, une méthode pédagogique innovante qui prend en compte la soutenabilité globale chez LUMIÅ, l’école du « monde d’après ».
La première promotion a commencé ce parcours atypique en septembre dernier.
🎙 Christophe Sempels témoigne de ce nouveau modèle apprenant au micro du Gecko & la Fourmi.
🎙 Marie -Christine LLORCA a partagé sa vision de l’innovation pédagogique.
Cette préoccupation s’inscrit dans les objectifs du Le Forum Économique Mondial qui a publié en 2016 une liste de compétences de demain savoir faire- savoir aborder la complexité du monde et personnalité – s’adapter au monde en développant les aptitudes à interagir socialement et émotionnellement.
Compétences : renforcer la connaissance de soi pour être plus créatif ou cultiver des retours constructifs pour renforcer l’esprit critique .
Méthodologies : le jeu, le renforcement de l’analyse et du raisonnement ou l’utilisation d’approches pragmatiques
Avant lui, en septembre 2015, les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD ou Agenda 2030) ont été adoptés en par 193 pays aux Nations Unies : l’ éducation de qualité côtoie les préoccupation de 0 pauvreté ou de qualité des eaux ou d’égalité entre les sexes, et c’est bien.
En 1992, l’agenda 21- Lors du Sommet de la Terre, à Rio en 1992, un programme de 40 chapitres a été établi afin de décrire les priorités des Nations Unies en matière de développement durable pour le 21e siècle et d’aider les décideurs à les mettre en œuvre. Ce programme porte le nom d’Agenda 21. Le chiffre 21 signifiant « pour le 21 siècle ».
Les axes forts sont :
Au CRI, on co-construit et partage de nouvelles manières d’apprendre, d’enseigner, de faire de la recherche et de mobiliser l’intelligence collective dans les domaines des sciences du vivant, de l’apprendre et du numérique pour relever les objectifs de développement durable (ODDs) des Nations Unies.
Le CRI développe et accueille des programmes d’enseignement qui vont de la maternelle au lycée, avec Savanturiers – École de la Recherche, de la licence au doctorat et s’étendent tout au long de la vie, au sein de l’Université de Paris.
Au cœur du CRI se trouvent un co-laboratoire de recherche INSERM, un MakerSpace spécialisé en innovation frugale et un laboratoire digital.
Le CRI à Paris fondé en 2006 par François Taddei ( Centre de Recherches Interdisciplinaires1 (CRI) de L’Université de Paris (2019)
Si c‘est permettre l’expression des potentialités et des individus et des collectifs , le renforcement des capacités d’apprendre de chacun, développer l’intelligence entendue comme la capacité à être pleinement là et à faire des liens, alors ça vaut la peine de s’y pencher.
Ne confondons pas technologie et innovation !
La technologie numérique en particulier, est un moyen qui viendra s’articuler à l’ensemble des différentes modalités. En amplifiant les situations d’apprentissage par les potentiels du numérique, en particulier le collaboratif, la personnalisation, l’accessibilité, oui la technologie est une part de l’innovation ! . Ça signifie de se plonger dedans et d’analyser le potentiel des outils pour les inscrire dans un projet d’apprentissage. On peut même être inspiré par les outils pour avoir de meilleures idées pédagogiques ! si je sais que Padlet est un mur numérique de post-it et qu’il peut être collaboratif, je vais penser à créer une activité intersession de collecte d’information en image, son, vidéo sur une thème à partager ensuite … plus dur avec des papiers collées au mur en présentiel !
L’innovation va résolument passer par la multimodalité des moyens et des situations d’apprentissage, pas uniquement entendue comme une combinaison numérique et présence, mais comme la combinaison des types de lieux où on apprend (en salle, dans des lieux informels, en déambulation parce que marcher fait émerger des idées flottantes) des effectifs (seul en groupe avec ou sans formateur), des supports (du papier, des murs d’écriture, des applis collaboratives, du maquettage), des types de productions (quizz, production complexe) Bref, la valse orchestrée des situations d’apprentissage dans la multimodalité !
On peut travailler la reconfiguration des projets architecturaux mettant au centre les déplacements libres, en adoptant une logique d’usage. Creusons un peu la question des espaces : j’ai envie de la travailler pour aller plus loin dans le cadre des dispositifs d’apprentissage que je co-construis. Je me propose de réaliser l’inventaire des espaces qui existent, de repérer leur « potentiel d’apprenance » pour s’en saisir en fonction des projets et des besoins. Il sera par exemple peut-être utile de s’installer dans un jardin pour organiser des débats en petits groupes…
Si les espaces sont vides ou modulaires, l’enjeu devient de les « fonctionnaliser », de façon flexible, comme on pose le décor d’une scène de théâtre sur un plateau vide. On parle au Québec de pédagogie en aménagement flexible.
L’arrivée rapide du Learning à renforcé paradoxalement les postures des pédagogie Transmissive. En effet, un diaporama commenté et un film qui donne accès à des connaissances n’a jamais été actif ou interactif. La facilitation des apprentissages permettra de dépasser ces postures transmissives. D’abord en créant puis en favorisant l’appropriation de la situation d’apprentissage par une alliance et un soutien à l’autonomie. Philippe Carré parle joliment de catalyseur d’apprenance dans son dernier ouvrage « Pourquoi et comment les adultes apprennent ». Dunod 2020
Et n’oublions pas que le pédagogue c’est celle ou celui qui va donner du gout ou redonner le gout.Accompagnons donc les apprentissages par la pédagogie. Cherchons à faire apprendre plus qu’à former ou à enseigner.
Ce qui serait résolument innovant c’est d’expliquer ses intentions pédagogique, voire même ses questionnements et ses options. Car plus le formateur va partager ses intentions avec l’apprenant, plus ce dernier sera conscient. Il partagera le projet qui a été anticipé pour elle ou lui et pourra être à même de le négocier ; l’apprentissage s’inscrira de façon heureuse dans une dynamique intentionnalité-réciprocité-accordage déjà décrite par les théoriciens de la médiation des apprentissages (R.Feueurstein et J.Bruner entre autres)
L’innovation, au-delà des modalités pédagogiques, a besoin de contenu et ils peuvent être apportés à l’apprenant par des univers qui ne se croisent pas forcément . On peut imaginer aller voir ailleurs ce qui se passe ou faire venir un architecte pour parler de créativité dans les contraintes, d’un apiculteur pour le rapport physique à l’animal, un comédien sur son usage de la voix, de la mémoire et de l’espace ou aller vers avec des voyages apprenants qui font que les croisements de matrices créent quelque chose de nouveau – cela amplifie la définition du LIEU pas seulement comme une localisation géographique, mais un endroit où il se passe quelque chose, où se crée une occasion d’apprentissage
Il me semble en effet important de créer des dispositifs complexes
Comme un architecte anticipe au mieux un bâtiment pour qu’il soit le plus possible viable, et la vie dedans ensuite sera d’autant plus fluide que les espaces ne seront pas pleins ni bloqués. Ils se laisseront possiblement modifier par les usages, et les changements qui pourraient advenir. En ce sens on peut parler de structure ouverte d’apprentissage.
L’innovation pédagogique, ou l’innovation quelle qu’elle soit, ne peut pas faire l’économie de la réflexion et de l’élégance.
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